samedi 21 janvier 2017

"Le Râga Sékoa"


Suite de l'article précédent "YAMasté !".
... Le râga, kèskecksa ? me demande l'amie Rumiel qui n'écoute que du "Heavy-Metal", du "Eau-Bois", du "Chant de la terre" de Gustav Malher et de "l'Oiseau de feu" d'Igor Stravinsky.
Rumiel ma coup'tif, kiffe la médecine traditionnelle chinoise avec ses lectures sur les éléments (eau, terre, air, feu, éther) et leurs nombreuses combinaisons et liens avec les organes, les sentiments, les saisons, le Yang, le Yin ...


"Râga"
Le mot "Râga" signifie "couleur", "attirance". Chaque râga est lié à un sentiment ("Rasa"), une saison, une heure. Celui qui, joyeux, chante au milieu de la nuit et de l'hiver, on aurait tendance à lui dire :
"Pourquoi viens-tu sitar ?"
Les râgas ont été créés au neuvième siècle, selon des principes précis et précieux.
Les règles védiques disent comment construire une mélodie en fonction de différents critères : le mode (la gamme), les notes libres, rares ou chantées ... Il existe des notes importantes (les "Vadis"), des secondaires (les "Samvadis"), des notes accompagnatrices (jouées en continu par la Tampura), des notes à éviter si l'on ne veut pas casser l'ambiance ...
Le musicien improvise sur un mode constitué de cinq à sept notes ("Svaras") pendant un temps qui va de dix minutes à une heure (juste pour un râga) !
Alors, forcément, au bout d'un moment, cette magie si particulière, opère. Le temps que le musicien se prépare et trouve ses repères, l'auditeur bien à l'aise dans son repaire se répare !




Retour sur le Raga Yaman Kalyan.
J'utilise des râgas pour me soigner. Ils m'apaisent et m'allègent de tout ce qui me pèse et me désagrège.
Le "YAMâne Calm'yann" est un râga dont l'origine serait persane.
J'apprécie sa simplicité. En Inde, on le propose aux débutants parce qu'il est facile à travailler et pourtant il est important, car c'est l'un des dix râgas fondamentaux.
Il est très populaire (on le retrouve dans certaines chansons de film "Bollywood").
C'est un râga romantique, pour les poètes musiciens.
C'est un râga de choix et de joie légèrement teintée de mélancolie qui se joue au début de la nuit.
Il apporte paix, tranquillité et sérénité à celui qui s'amuse avec lui, il profite aussi à celui qui l'écoute.
En sa compagnie, on est ravi car c'en est fini de l'ennui qui nuit !
Pour les musiciens occidentaux, ce râga correspond à notre mode Lydien (la gamme habituelle sauf que le FA est dièze). Pas de fadaises, il met à l'aise les néophytes qui n'y connaissent rien, balaise ce "Lydien indien" !

La semaine dernière, j'ai évoqué le "YAM" d'Aulnay-sous-bois, le voici le voilà (extrait de la revue municipale datée de Septembre 1990) avec le "yogars YAnn Meynier" en pleine action. A l'époque, il était capable de faire sonner son bol chantant et de léviter de quelques centimètres !
Aujourd'hui, il continue à faire chanter son bol métallique mais il ne décolle plus (il porte sur son dos l'infernale Miss Parkinson, du coup, il se porte moins bien).


Le son "YAM" et son "chakra" (centre d'énergie) !
YAM est un "Bija" mantra (une "semence" sonore qui active l'énergie d'un chakra). Il harmonise le chakra du coeur ("Anahata").
Chaque chakra a ses correspondances, le son YAM harmonise le coeur mais il agit aussi sur la peau et le sexe (de même, le râga Yaman réveille le deuxième chakra, celui des organes génitaux) .
"Anahata" (traduction : son "non frappé", inaudible) est en lien avec le sens du toucher et l'élément "air", sa couleur est le vert !
Le son YAM est puissant, il "traverse tout" !!

YAMasté !!!




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