Suite de la vie d'artiste.
Les musiciens ne sont pas durs de la feuille.
De la musique à la posture de l'arbre, il n'y a qu'un pas que nous allons franchir allègrement :
"La musique, que nous rangeons parmi les arts les plus raffinés, est en fait le plus ancien de tous, et le plus primitif quand à l'intention qui l'anime. Il tire sa source des pulsions et des rythmes essentiels de notre planète, des bruits du vent, de l'eau, de l'air et du feu. C'est des "éléments" que l'homme primitif a appris le rythme en entendant les percussions produites par la nature, le choc régulier des vagues sur le rivage ou le frôlement de la brise dans les branches."
J Galway
"J'ai laissé pendre ma guitare dans les branches. Le vent chante tout seul, écoutez sa chanson. Il dit :
je veux, moi, cela comme but."
Avant de devenir un bon joueur de "Bhagavad gita'art", s'attacher d'abord à être un bon harpiste.
Pour cela, laissons nous séduire par le charme de la parabole de la harpe, telle qu'elle est explicitée par Robert Linsen :
La parabole de la harpe, fréquemment évoquée par les grands maîtres de l'Inde, est à la fois pleine de profondeur et de poésie.
La signification de cette image doit être perçue par l'intuition et non par la pensée analytique. Le yogi y est comparé à une harpe vivante, formé de trois cordes (les gunas) :
Une corde physique, symbolisant le corps physique.
Celui-ci doit être harmonisé par le yoga permettant une prise de conscience et une maîtrise parfaite. La détente musculaire, nerveuse, psychique et la respiration complète, lente et profonde. L'harmonisation du corps implique également une hygiène alimentaire conforme aux lois de la nature, la redécouverte de la sagesse instinctive du corps dont les possibilités généralement inconnues, sont immenses, la simplification des besoins à tous les niveaux, dans tous les domaines, le respect naturel de la vie.
Rajout pour donner encore plus de goût au ragoût (01.08.2020) :
"Votre corps est une harpe pour votre âme, et il vous appartient d'en tirer une musique douce ou des sons confus."
Khalil Gibran
Je m'étais assis au pied d'un arbre, pour méditer et recevoir l'illumination bouddhiste.
Voilà que passe deux musiciens, ils se posent devant moi et jouent avec leur lyre !
Leur musique semble me dire :
"Lançons nous accords perdus dans une farandole, amusons nous avec des instruments à cordes ni trop tendus, ni trop molles !!!
Car d'un côté (pas assez de tension), cela manque de vibrations et de l'autre (trop tendu), ça casse ... pas des briques !"
"Une église gothique est un accélérateur d'énergie : chaque contrefort de soutien exerce une pression sur les pans de murs. Plus les murs prennent de la hauteur, plus ils s'écartent les uns des autres : ils voudraient basculer en arrière comme les quartiers d'une orange ouverte mais les arcs-boutants corrigent l'accrétion en les repoussant l'un vers l'autre. Les forces ainsi contrariées sont détournées vers le haut et fusent par les veines de l'édifice (colonnes et voussures) pour se rejoindre au sommet de l'oeuvre, jaillissant à la croisée des transepts dans le giclement de la flèche.
Une flèche est un geyser de sève minérale.
Les moellons de l'édifice entier, parcourus par les flux montants, sonnent comme le cristal si on les frappent de l'ongle : ils sont aussi tendus que les cordes d'une harpe.
Une cathédrale est un instrument de musique."
Sylvain Tesson "Notre-Dame de Paris" Ô reine de douleur.
Yamasté !
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