vendredi 24 mai 2019

"Yoga Bikram a t-il une âme ?"


A la rencontre de certains types de pratique yogique en Amérique : "le bond, la brute et le tonitruant".
Donnons des noms à ces pratiques excentriques, ces "gloubi boulyoga" qui trempent, font débat et des bonds.
Le yoga bondissant se nomme "ashtanga".
Dans le genre aérien, le "fly yoga" est un mélange de yoga, de pilate et d'art du cirque. Faut être sanglé pour se mettre en lévitation, alors pourquoi le faire si on peut léviter ?
Méditation : plus dur sera le chut !
Celui qui fait son show de yoga chaud porte différents noms : "moksha", "forest yoga", "power yoga" mais le plus en vogue et le plus controversé, c'est celui de Choudhury Bikram. Ce yoga "Lady Gaga" est pratiqué par des "pipols" !!!

Ces yogis speedy qui apprécient la rapidité, la brutalité et l'argent sont bien dans l'air du temps.
Pour eux, ce yoga portefeuille (ah ! la posture de biais plié en deux) fait passer la quantité avant la qualité (combien de kilos voulez vous perdre ?), "des postures j'vous en mets à tire-larigot, mais c'est ce qui faut : aller vite sinon on finit pas le programme et vous ne perdez pas un gramme".
Ils n'hésitent pas à en faire des tonnes !
Mais heureusement, à la radio "Transe-inter". Jean Lebrun veille au grain ("La marche de l'histoire" du 9 avril 2019, consacrée au "yoga en occident").
Il s'entretient avec Marie Kock.
Ces deux là nous parlent de "bénimenteurs" en sari coloré (qui t'en font voir de toutes les couleurs), des doloristes en sari golpa (qui t'en font voir de toutes les douleurs), excès-terra ..





Yoga hot, yoga marketing !!
Yoga Bikram, yoga show ?

Dans le poste qui peste contre l'imposture, on évoque "l'antidiote" Eva Ruchpaul.
Je me souviens des premiers livres sur le yoga que j'ai acheté en février 1985.
Dans une bouquinerie de Bondy, de vieux livres abîmés et soldés traînaient dans des bacs. Parmi les rescapés du pilon, se trouvait un ouvrage yogique de Ruchpaul et un autre de Van Lysbeth.
J'ai acheté les deux, mais après lecture, j'ai préféré celui de Ruchpaul, faisant souvent référence au fameux "Yoga-sutra de Patanjali" (le livre de base qui définit le mieux l'esprit du Yoga), il éclaire ... notre petite lanterne et il dérange les frimeurs flamboyants.
La radio parle des Beatles, de Bikram. Citant Ruchpaul, elle définit le profil brutal fatal d'un certain  yoga à l'amère ricaine :
"Chercher la contrainte punitive pour expurger le mal. Alors, il apparaît normal de se violenter."
Les as du violent se conduisent maladroitement.
Ahimsa (la non violence), on en fait quoi ?
"Quoi coi" fait la grenouille de bénitier !
On sent comme des relents de maoschisme ... oups ... masochisme (intéressant le lapsus), où règne la loi du plus effort, plus c'est fort et mieux c'est, alors on force, on fonce, on enfonce des portes ouvertes croyant être original et branché !
On est pourtant loin d'être nouveau et intéressant, on fait dans l'ancien, moraliste et pénible, avec comme credo crado "Souffrir pour mériter" !




Le sens du yoga à la Ruchpaul !
"Primaire, même racine que primordial ... et que primate."
C'est la recherche de la constance, c'est être concis, simple. C'est pratiquer avec régularité, sans la volonté de perfection.
"C'est l'acceptation modeste de la transformation."
On ne dit plus : "Souffrir est mérité" mais plutôt "Sourire et méditer" !
M'enfin ! A chacun sa vérité.




Austère posture !
Revenons donc aux USA car dans le poste on parle du yoga Bikram.
Mr Bikram, play-boy relax à montre rolex en or, a l'air d'être un drôle de zozo, un zinzin avec un zizi en zonzon (condamné en janvier 2016 à payer plus de six millions de dollars de dommages et intérêts à des "connasses" dixit Mr B, pour harcèlements sexuels, viols et violences). On dit de lui qu'il est en mauvaise posture !
L'imposteur à gourmettes, bagouzes, montre à un million de dollars et aux 40 voitures de collection ...
Ce papy boomer de 73 ans au look de rocker a une conduite fort éloignée de la non-violence "Ahimsa" (lui même absent de son "yoga dégât"). Il demande à certaines de ses élèves de lui brosser ses longs cheveux et de le masser. Mais peu de victimes osent lui dire :
"Tu peux toujours te brosser, tu es complètement à la ramasse !
Il a cherché à faire breveter les 26 postures de son yoga mais sa demande a été refusée, la justice a considérée que les postures était les mêmes que les postures ancestrales du Hatha-yoga.
Dans les endroits où l'on pratique sa méthode, le maître exige une estrade afin d'être bien en vue et des miroirs pour se voir ... plus souvent.
Il ne supporte pas le vert alors si tu as les yeux verts, gare au courroux du gourou toujours prêt à vert-baliser.
Un journaliste est parti à New-York, il a demandé à une prof de lui donner un exemple de pratique.
Et c'est ainsi que l'on se régale d'un extrait de séance dans lequel on entend une prof Bikram en pleine action.
Elle nous saoule avec son flot ininterrompu de phrases dites à toute berzingue et son ton agaçant de  bonimenteur, son discours V.R.P pour V.I.P !
Alors imagine le "cauche-mare" de flaque de sueur, ami yogi, une salle de yoga avec une humidité à 40 % et une température de 40 degrés ("on transpire, les muscles sont chauds et cela permet d'aller plus vite vers des postures difficiles" argumente bikramdame). La séance dure ... 90 minutes !
Prenons l'exemple de la posture de la chaise :
"Cette posture donne de la puissance aux jambes, il faut la tenir longtemps et avoir le dos bien droit. On la nomme "la pose curieuse", elle brûle les cuisses, souvent les gens tombent et c'est très bien, ils ont dépassé leurs limites, comme ça à la prochaine tentative, ils pourront aller plus loin."
A noter que chez les "bikramés", on nomme la salle de yoga : "la chambre des tortures" !
Cela veut tout dire sur l'esprit !
Résultat des courses, on court à sa perte :
Risques d'accidents cardiaques, d'étourdissements, de malaises, de nausées, de crampes, de déshydratation, de fatigue extrême !!
Danger-blessures : la température de 40 degrés diminue la conscience de ses limites musculaires.




Ci-dessus, assis dessus, Bikram pratiquant la posture de la "chaise à l'aise", dite "pose curieuse de confort" !

Et ça marche, il existe un public pour ça, et cette ambiance sado maso lui correspond.
Moi, yogi "parki", je ne vendrai jamais mon âme à Bikram (même s'il a soigné la jambe de Nixon en 1973, même s'il a commencé le yoga à 4 ans, même s'il est devenu "champignon" de yoga à 13 ans, même s'il a soigné par le yoga une de ses jambes abîmée selon les sources soit par un accident de voiture, soit pendant une compétition d'haltérophilie à 17 ans).
En fait, on s'en fout des foules de fous qui se défoulent, s'amochent comme des mioches et s'amourachent d'un charlatan sans morale qui s'assoit sur l'humain !




Allez "Salam aleikoum !" (que la paix soit avec toi !).
Ami yogi bikramé, laisse le bon temps rouler.
Laisse couler en toi ton bon tempo et ne suit pas les durs dirlos brûleurs de cuisses adeptes de ce "yoga chaud", nommé ainsi par le chaud lapin Bikramé ("Bi" parce que l'on a les deux cuisses "kramées" lorsque l'on pratique la posture de l'ascèse ... ooops ... de la chaise, dis donc, ça brûle même la langue) !

La suite au prochain numéro !
A bientôt !!!
Yamasté !

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