"Lorsque j'ouvre l'oreille, j'ouvre mon cœur, mon corps, mon esprit et mon âme."
Higelin, le sage !
Après l'extravagant qui voit grand et qui ne manque pas d'airs dans sa tête, voici l'oeuvrier découvreur et ouvreur de fenêtre :
Après l'extravagant qui voit grand et qui ne manque pas d'airs dans sa tête, voici l'oeuvrier découvreur et ouvreur de fenêtre :
"Ouvrir des fenêtres, écarter des carcans, c'est le plus beau rôle de l'artiste."
Fermez la porte et ouvrez vos esgourdes :
"J'écoutais du jazz dans ma chambre. Mes parents entraient et me disaient :
- Qu'est-ce que c'est que cette musique de nègre ?
Tu pourrais arrêter de faire du bruit !
Maintenant, sur scène, on entend les rappeurs dire au public :
- Faites du bruit !!!
Ce décalage, cela me fait tout drôle !"
Sur scène, Higelin était un orateur éloquent.
Ce trublion troubadour se lançait sans complexe dans de longs soliloques parsemés de digressions, d'embardées lyriques et de fulgurances poétiques !
Il avait du bagout de bon goût cet éclectique excentrique qui disposait d'une "solide dose intérieure de plaisir de vivre".
Sous influence jazzy fantaisie, sa musique entrainante et vivante se situait parfois entre Trenet et Vian, C'était un expert en phrases et en phrasés jazz, sans emphase mais souvent bien en phase avec l'humain.
Il n'hésitait pas à parler de la vieillesse :
Et après, au temps de l'enterrement, quelle ambiance installer ?
Cela dépend de l'esprit de chacun. Prenons deux chanteurs récemment disparus : le défunt défait Johnny Halliday et le défunt dauphin Jacques Higelin.
Le premier, tristounet, a eu des obsèques dans la "communion nationale", le second, joyeux luron, a été enterré dans la joie. Halliday est couché dans un cimetière tropical bien loin des siens, Higelin est assis à Paris, à l'aise au Père-Lachaise. De toute manière, comme le disait si bien Cocteau :
Pour Cocteau, on n'est pas surpris du "Je reste avec vous." (après la citation du tombeau cœur).
Higelin la donne dans sa chanson "Pars" :
Voilà, Higelin est parti, "tombé au ciel", peut-être retrouvera t-il d'autres originaux atypiques : des artistes comme ...
Cocteau, Rimbaud, Crolla (son prof de guitare "Django"), Trenet ou Lennon (nés à neuf jours d'intervalle, ces deux natifs de la Balance se fichaient des convenances et cultivaient la fantaisie, le non-sens et l'élégance) ...
A l'entrée du Paradis des baladins plaisantins, j'imagine ces deux gamins, entartant à la manière du vengeur pâtissier Godin, les pompeux cornichons égarés en ce lieu sacré. Ils s'amuseraient à ne laisser entrer que les fous chantants, les "aéroplaneurs blindés", les zozos ésotériques du zoo zazou : trolls, djinns et tous les "Jackie Gelin" guérisseurs : "lutins, lucioles, feu-follets, elfes, faunes, farfadets" !
Crédit illustration : l'affiche "Higelin au Casino de Paris" est signée Razzia.
Les chats sont de Cocteau et Geluck.
Allez, bon vent, caresses et bises à l'oeil !
Yamasté !!
"J'écoutais du jazz dans ma chambre. Mes parents entraient et me disaient :
- Qu'est-ce que c'est que cette musique de nègre ?
Tu pourrais arrêter de faire du bruit !
Maintenant, sur scène, on entend les rappeurs dire au public :
- Faites du bruit !!!
Ce décalage, cela me fait tout drôle !"
"L'humour dédramatise et fait respirer mieux."
"L'humour et l'amour sont les armes des gens sans armes."
"La musique, c'est ce qui fait le lien, ce qui nous connecte avec les autres."Avant de partir à l'étranger, apprenez donc la langue et la musique du pays visité et pendant le séjour, allez d'abord à la rencontre de "l'original Pierrot du coin dans son quotidien", puis dans un second temps, découvrez "la vieille pierre qui vous en bouche un coin".
Sur scène, Higelin était un orateur éloquent.
Ce trublion troubadour se lançait sans complexe dans de longs soliloques parsemés de digressions, d'embardées lyriques et de fulgurances poétiques !
Il avait du bagout de bon goût cet éclectique excentrique qui disposait d'une "solide dose intérieure de plaisir de vivre".
Sous influence jazzy fantaisie, sa musique entrainante et vivante se situait parfois entre Trenet et Vian, C'était un expert en phrases et en phrasés jazz, sans emphase mais souvent bien en phase avec l'humain.
Il n'hésitait pas à parler de la vieillesse :
"J'aime bien ma vieillardise."
"Jusqu'à 50 ans, on est jeune et beau. Après, on est beau !"Et de la mort :
"La mort, ce n'est désagréable que pour ceux qui restent."Sa première chanson enregistrée a pour titre "Je suis mort, qui dit mieux ?"
Et après, au temps de l'enterrement, quelle ambiance installer ?
Cela dépend de l'esprit de chacun. Prenons deux chanteurs récemment disparus : le défunt défait Johnny Halliday et le défunt dauphin Jacques Higelin.
Le premier, tristounet, a eu des obsèques dans la "communion nationale", le second, joyeux luron, a été enterré dans la joie. Halliday est couché dans un cimetière tropical bien loin des siens, Higelin est assis à Paris, à l'aise au Père-Lachaise. De toute manière, comme le disait si bien Cocteau :
"Le vrai tombeau des morts, c'est le cœur des vivants."Tiens ! un autre chat (lire "Higelin l'enchanteur") passe et pense aussi à ceux qui trépassent.
"On ferme les yeux des morts avec douceur. C'est aussi avec douceur qu'il faut ouvrir les yeux des vivants.""Epitaffe" :
Pour Cocteau, on n'est pas surpris du "Je reste avec vous." (après la citation du tombeau cœur).
Higelin la donne dans sa chanson "Pars" :
"Pars, surtout ne te retourne pas, pars, fais ce que tu dois faire sans moi, quoi qu'il arrive, je serai toujours là."Dans son dernier CD "Higelin 75", une chanson "j'fume" dit :
"J'attends que le fossoyeur me creuse une tombe au Père Lachaise."
Voilà, Higelin est parti, "tombé au ciel", peut-être retrouvera t-il d'autres originaux atypiques : des artistes comme ...
Cocteau, Rimbaud, Crolla (son prof de guitare "Django"), Trenet ou Lennon (nés à neuf jours d'intervalle, ces deux natifs de la Balance se fichaient des convenances et cultivaient la fantaisie, le non-sens et l'élégance) ...
A l'entrée du Paradis des baladins plaisantins, j'imagine ces deux gamins, entartant à la manière du vengeur pâtissier Godin, les pompeux cornichons égarés en ce lieu sacré. Ils s'amuseraient à ne laisser entrer que les fous chantants, les "aéroplaneurs blindés", les zozos ésotériques du zoo zazou : trolls, djinns et tous les "Jackie Gelin" guérisseurs : "lutins, lucioles, feu-follets, elfes, faunes, farfadets" !
Crédit illustration : l'affiche "Higelin au Casino de Paris" est signée Razzia.
Les chats sont de Cocteau et Geluck.
Allez, bon vent, caresses et bises à l'oeil !
Yamasté !!
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