"Ne racontes pas ta vie".
Conteur pro, j'aimais bien dire cette formulette en préambule de mes fabulettes ;
"Si je marche sur une branche, ça fait -CRIC- !
Si je marche sur une autre branche, ça fait ? ... le public répondait :
- "CRIC" !
- Ah bin non ! que j'disais, si c'est une autre branche, ça fait un autre son. Donc, voyez vous voyous, si la branche est plus sèche, rien ne nous empêche de dire que ça fait ... ?
- "CRAC" !
- Et bien voilà ! Et cric et crac ! et l'histoire sort de son sac.
Voilà, c'était ma période "Je vis de mon sac ... à malices" où les contes choisis racontaient mon histoire. Cela m'a fait mûrir, m'ouvrir au monde. Le chant harmonique et le grégorien m'avaient ouvert la voix.
J'étais prêt à tracer ma route deux "SI" deux "LA" contant (quel bonheur !) et à suivre mon chemin enchanteur !
Et le temps passe, dans les arbres psycho-généalogiques, les histoires s'étoffent et certaines s'étouffent. C'est pour ça qu'il vaut mieux jouer, non pas avec le feu, mais plutôt avec le "je" (se moquer de soi).
Afin de ne pas jouer au jeu malsain de s'étouffer ou de se bouffer. mieux vaut s'esclaffer et pouffer de rire !
"De l'amer" à boire et à déboires dans mon arbre psy-écho-généalogique !
Et CRAC, je donne mon avis et je m'efforce de régler son compte au côté obscur de la force qui prend tant de place dans la vie de ma mère. Bref, je me retrouve en médiateur dans une problématique familiale.
"Restes ou rends"
A Sens (Yonne), à la fin d'un bon repas au restaurant, parfois et même si l'on a bien mangé, on a l'inconscient qui vous dérange et l'envie de dire à l'autre ses quatre vérités qui vous démange. Et là, sort tout ce qui vous reste sur l'estomac, tout ce que vous n'avez pas digéré ou ce que vous n'arrivez pas à dire, à diriger.
Au moment de l'addiction (l'émotionnel est exacerbé, accro à l'autre, on ne raisonne pas juste), de la diction (non ajustée, elle aussi), les maudits non-dits, les mal-dits maladifs se payent au prix fort. On règle ses comptes !
"On ne voulant pas lui faire de la peine,
je lui ai fait beaucoup de mal."
J Salomé
"Dérèglement de contes à k.o choral" ("western bourgui-gnon").
- Ce resto est décidément hors de prix, allons prendre un café dans un petit troquet, y'en a un tout proche, dit l'amère sortant dans la rue, en compagnie de sa fille et de son gendre.
Et les voilà assis dans un bistrot rétro au nom prédestiné : "Au jus de boxe" !
Ils se sont installés face à un "jus de boxe" qui passe de vieux tubes genre "Les coups" (oui ça fait mal !) de Johnny, "Boxing Joe" chanté par Yves Montand, le "Toulouse" (où même les mémés aiment la castagne) de Nougaro.
L'endroit reçoit peu de lumière naturelle, ça sent le vieux, dehors le soleil donne et le juke-box boxeur fait entendre : "Sombres héros de l'amer" de "Noir désir". D'élégants gants de boxe sont posés sur leur table !
Les deux bosseuses boxeuses sont prêtes à en découdre. Elvis Donchar, le gendre qui a le don pour réparer les "chars" (au Québec, le mot char signifie : voiture) sort sa boite à outils. La joute verbale commence :
- Ah mais putain ... c'est pas possible d'être si con ! dit l'amère Jeanine Passereau.
- Mais comment tu m'parles ! lui répond sa fille Laure Merlette puis elle rajoute :
C'que tu m'racontes, c'est qu'du pipeau !
Elvis "platiné" Donchar sort de sa boite de Pandore un pipeau avec lequel il imite le pimpant "pin-pon" des pompiers.
- Arrête Donchar "Ben-hur" ! ricane Jeanine. Puis elle se tourne et dit :
Ma fille, je suis déçue par ton attitude, t'es bien une Merlette ! Tu es méchante !
- Mais chante ... donc pas toujours ta même rengaine de haine "mêm'air" ...
Laissons là notre infernal trio tuer le temps à triller haut et à se traiter de tous les noms d'oiseaux !
"Qui point ne s'aime, sème sa zone."
ou :
"Qui s'aime, sème merveilles !"
Choisis ton chant, camarade.
Sur ce, je vous laisse là avec cette proposition métaphysique, ce choix cornélien.
Caresses et bises à l'oeil !
A bientôt !
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