"Incertitude, ô mes délices
Vous et moi nous nous en allons
Comme s'en vont les écrevisses,
A reculons, à reculons."
Apollinaire
Message astroyogique sous le signe du "Cancer" et de l'été en compagnie d'érudits précieux : le duo Bertrand (astro) - Litzer (yoga).
Marchons vers le rivage, allons jusqu'à la plage. Observons ... l'épié dans l'eau marche de travers, c'est le crabe cancer qui se déplace dans l'espace sablonneux. Dans le temps, il se déplace aussi et souvent.
Le cancer ne se penche pas sur son passé, il s'épanche, plonge et y baigne. Il ne fait pas de projets d'avenir, il fait des projets de passé. Les objets dépassés du passé, placés non pas en bourse mais engrangés dans son grenier (valeur refuge), sont autant de madeleines. C'est son bas de laine à lui. Et le temps passe comme ça : à la recherche du temps perdu. On peut y passer ... toute sa vie. Pour le natif du cancer, la notion du temps est reliée au souvenir, c'est :
"proustien un jour, proustien toujours !"
C'est plutôt "des cancer-temps" !
Mr Bertrand, pouvez vous nous tirer le portrait de ce crustacé ?
"Le cancer a une vie intérieure intense. Et un peu fouillis. C'est un inconscient caparaçonné. Ses multiples mandibules internes n'arrêtent pas de mâchonner du conscient pour en faire de l'inconscient. Il fait de l'inconscient avec tout.
Le cancer est tantôt lunaire, tantôt lunatique. Tantôt enchanteur, tantôt illusionniste. Son humilité est généralement feinte. Il ironise volontiers - peut être pour dissimuler un manque d'humour. Il vit sa solitude au milieu de la foule. Il entend mais il n'écoute pas. Il n'a pas vraiment besoin d'écouter. Il est très réceptif. Doué pour la télépathie, pour la modulation de fréquence et toutes ces sortes de merveilles. Mais sait-il seulement qu'il a entendu ?
Il promène dans le monde son monde à lui. C'est un mondain introverti."
Hugo Pratt
Après tout cet introvertige, passons au yoga d'été, en compagnie de Barbara Litzer qui nous décrit l'art de vivre en yoga, au fil des mois.
"En Juillet tout est jubilation, la lumière, la chaleur et même les chaudes pluies d'été ! La nature, somptueuse, exhale ses parfums. L'air, le soleil, l'eau caressent notre peau qui s'offre avec bonheur. Nos pieds nus se laissent agréablement surprendre par l'intimité de leurs retrouvailles avec la terre, le sable, l'herbe si douce, la rosée du matin. L'âme exulte, et nous nous sentons parfois pleins de gratitude, sans raison apparente."
Barbara Litzer nous propose d'utiliser cette ambiance sensuelle pour danser avec la vie, développer son côté positif et cultiver l'aptitude au bonheur. C'est à voir qu'il nous faut, on a le vent en poupe et ...
"L'œil égaré dans les plis de l'obéissance au vent."Jetons un œil sur ce que préconise Barbara pour le yoga de juillet :
Victor Hugo
- La marche afghane (lire message du 11.04.2014 "Yoga : ça marche." ).
- Postures d'ouverture : pour les yogis du "Bassin", une flexion assise "l'huître" (dite aussi posture de"l'angle noué") et pour coller au thème astral, sachant que la lune est la planète importante pour les crabes cancer, la "demi-lune" s'impose.
- Respiration : l'abeille (bhrâmari).
Dos droit, comme collé à un mur, pendant le temps de l'expiration, bourdonner comme l'abeille, bouche fermée, sur le son mmmmm. Laisser "réseau-nez" ce son dans toute la structure osseuse (surtout le nez, où il harmonise le système nerveux autonome et la tête, où il fait fondre toutes les pensées négatives).
Virelangue (à répéter un bon moment, rapidement): L'abeille coule !
Si votre compagne avec son chapeau de paille a la langue qui fourche, les yeux qui brillent et le sourire malicieux c'est soit que voici venu le temps des moissons, soit que voilà venu le tant d'émoi polisson.
Brève de médecin n°3 : "Tutti frutti".
Madame Aristophane Deroc parle de son gynéco (Mr "Richard Petit") à son amie Mme Diane Enrol :
- Je me sens en confiance avec ce praticien, l'autre jour, il m'a fait un "tutti frutti vaginal" et j'étais bien.
- Je te fiche mon billet que ton génieco est un artiste et qu'il a des mains de pianiste qui swinguent.
Ensuite ces deux parisiennes , tout en buvant leur thé à la terrasse d'un café de la place du Trockadéro, parlent d'elles, de musique, bref elles discutent Deroc Enrol !!!
L'avis du "psy" de service, Doc Gynéco :
- Bah ... ces deux bourgeoises ont une relation vachement ambicul. J'veux dire par là qu'on sent qu'elles désirent toutes les deux le "petit richard" de cet homo rigolo et sexentrique, de ce rocker déjanté portant comme nom de scène Little Richard.
Bien vu Doc "jean's echo" et macho lapin, tu aurais pu rajouter que le mot rock n' roll (tout comme le mot jazz) signifie l'acte sexuel, en argot noir américain.
Sur ce, je vous laisse. Caresses et bises à l'oeil !