vendredi 27 juin 2014

"Des Cancers temps !"


"Incertitude, ô mes délices
Vous et moi nous nous en allons
Comme s'en vont les écrevisses,
A reculons, à reculons."
Apollinaire

Message astroyogique sous le signe du  "Cancer" et de l'été en compagnie d'érudits précieux : le duo Bertrand (astro) - Litzer (yoga).

Marchons vers le rivage, allons jusqu'à la plage. Observons ...  l'épié dans l'eau marche de travers, c'est le crabe cancer qui se déplace dans l'espace sablonneux. Dans le temps, il se déplace aussi et souvent.
Le cancer ne se penche pas sur son passé, il s'épanche, plonge et y baigne. Il ne fait pas de projets d'avenir, il fait des projets de passé. Les objets dépassés du passé, placés non pas en bourse mais engrangés dans son grenier (valeur refuge), sont autant de madeleines. C'est son bas de laine à lui. Et le temps passe comme ça : à la recherche du temps perdu. On peut y passer ... toute sa vie. Pour le natif du cancer, la notion du temps est reliée au souvenir, c'est :
"proustien un jour, proustien toujours !"
C'est plutôt "des cancer-temps" !

Mr Bertrand, pouvez vous nous tirer le portrait de ce crustacé ?
"Le cancer a une vie intérieure intense. Et un peu fouillis. C'est un inconscient caparaçonné. Ses multiples mandibules internes n'arrêtent pas de mâchonner du conscient pour en faire de l'inconscient. Il fait de l'inconscient avec tout.
Le cancer est tantôt lunaire, tantôt lunatique. Tantôt enchanteur, tantôt illusionniste. Son humilité est généralement feinte. Il ironise volontiers - peut être pour dissimuler un manque d'humour. Il vit sa solitude au milieu de la foule. Il entend mais il n'écoute pas. Il n'a pas vraiment besoin d'écouter. Il est très réceptif. Doué pour la télépathie, pour la modulation de fréquence et toutes ces sortes de merveilles. Mais sait-il seulement qu'il a entendu ?
Il promène dans le monde son monde à lui. C'est un mondain introverti."


                                                                                               Hugo Pratt


Après tout cet introvertige, passons au yoga d'été, en compagnie de Barbara Litzer qui nous décrit l'art de vivre en yoga, au fil des mois.

"En Juillet tout est jubilation, la lumière, la chaleur et même les chaudes pluies d'été ! La nature, somptueuse, exhale ses parfums. L'air, le soleil, l'eau caressent notre peau qui s'offre avec bonheur. Nos pieds nus se laissent agréablement surprendre par l'intimité de leurs retrouvailles avec la terre, le sable, l'herbe si douce, la rosée du matin. L'âme exulte, et nous nous sentons parfois pleins de gratitude, sans raison apparente."

Barbara Litzer nous propose d'utiliser cette ambiance sensuelle pour danser avec la vie, développer son côté positif et cultiver l'aptitude au bonheur. C'est à voir qu'il nous faut, on a le vent en poupe et ...
"L'œil égaré dans les plis de l'obéissance au vent."
Victor Hugo
Jetons un œil sur ce que préconise Barbara pour le yoga de juillet :
- La marche afghane (lire message du 11.04.2014 "Yoga : ça marche." ).



- Postures d'ouverture : pour les yogis du "Bassin", une flexion assise "l'huître" (dite aussi posture de"l'angle noué") et pour coller au thème astral, sachant que la lune est la planète importante pour les crabes cancer, la "demi-lune" s'impose.



- Respiration : l'abeille (bhrâmari).
Dos droit, comme collé à un mur, pendant le temps de l'expiration, bourdonner comme l'abeille, bouche fermée, sur le son mmmmm. Laisser "réseau-nez" ce son dans toute la structure osseuse (surtout le nez, où il harmonise le système nerveux autonome et la tête, où il fait fondre toutes les pensées négatives).

Virelangue (à répéter un bon moment, rapidement): L'abeille coule !
Si votre compagne avec son chapeau de paille a la langue qui fourche, les yeux qui brillent et le sourire malicieux c'est soit que voici venu le temps des moissons, soit que voilà venu le tant d'émoi polisson.

Brève de médecin n°3 : "Tutti frutti".

Madame Aristophane Deroc parle de son gynéco (Mr "Richard Petit") à son amie Mme Diane Enrol :
- Je me sens en confiance avec ce praticien, l'autre jour, il m'a fait un "tutti frutti vaginal" et j'étais bien.
- Je te fiche mon billet que ton génieco est un artiste et qu'il a des mains de pianiste qui swinguent.
Ensuite ces deux parisiennes , tout en buvant leur thé à la terrasse d'un café de la place du Trockadéro, parlent d'elles, de musique, bref elles discutent Deroc Enrol !!!

L'avis du "psy" de service, Doc Gynéco :
- Bah ... ces deux bourgeoises ont une relation vachement ambicul. J'veux dire par là qu'on sent qu'elles désirent toutes les deux le "petit richard" de cet homo rigolo et sexentrique, de ce rocker déjanté portant comme nom de scène Little Richard.

Bien vu Doc "jean's echo" et macho lapin, tu aurais pu rajouter que le mot rock n' roll (tout comme le mot jazz) signifie l'acte sexuel, en argot noir américain.
Sur ce, je vous laisse. Caresses et bises à l'oeil !






vendredi 20 juin 2014

"Les 24 heures du Mantra"


"Le prélude de la nuit s'ouvre sur la musique du soleil couchant, hymne solennel aux ineffables ténèbres. Cette montagne n'est-elle pas une fleur, avec ses collines de pétales qui boivent du soleil ?"
Rabindranath Tagore

Qui dit mieux ? et que dire après ça. Juste que j'adore Tagore, les préludes ludiques, les chouettes crépuscules annonçant des nocturnes qui hululent. J'aime aussi j'ouïr de la nuit, de son silence relatif et savourer du "chocolat nuisette" (fin, délicacao bio, ce délice charmant se mange sans fin, de nuit avec des noisettes).

"Flash-Bac Musique" sur la semaine écoulée : que des preuves ... de "luth ... ilité" de la musique dans notre quotidien !

Samedi-Dimanche : "Les 24 heures ..."
En ces temps de crise des ressources énergétiques, tout ce pétrole gaspillé aux "24 heures du Mans" est une aberration. Cela, juste pour que des adulescents lassants puissent faire "vroum-vroum" dans leurs caisses qui roulent à vitesse T.G.V. Mais lorsque le "vroum- vroum" devient "boum-badaboum", gare à la casse de la caisse et du casse-cou.
Cette année, c'est la marque Audi qui a remporté la course.
Alors je me suis dit en mon "Ford" intérieur :
"Et si on remplaçait cette course effrénée frénétique par une autre façon de voir la vie, une version plus corse et freiner "helvétique" ("petite vitesse et grand lentement"). Il suffirait d'organiser des rituels réunissant des gens assis en lotus, chantant des "mantras" et des chants sacrés hindous.
Ce n'est plus l'Audi mat qui gagnerait mais l'audition.
Mélodie à la bouche met l'Audi à la casse !

                                                    Claude Serres "Les notes sourdes"

Faisons disparaître tous ces bruits disgracieux de bolides qui nous cassent les oreilles. Remplaçons les "Vroum" par des "Om" et inventons ... "les 24 heures du Mantra" !
Caisse qu'un mantra ?
Qu'en dit l'érudit ?
"Le terme mantra dérive de MANA (penser) et de TRAI (protéger) ;  le mantra est donc ce qui nous protège des aberrations  de la pensée."
Sri Mahesh



Le mantra est une formule magique, sacrée et sacrément efficace, c'est une phrase qui nous remet en phase avec nous-même. Le mantra est à répéter plus ou moins longtemps (cela explique le titre du message).
On le chante en Inde, mais aussi au Tibet, la preuve avec cette vidéo où se mêlent mantra, yantras et mandalas (dessins colorés).

L'un dit, l'autre aussi !
"La musique, c'est du bruit qui pense."
Victor Hugo
"Sans la musique, la vie serait une erreur."
Nietzsche
"Sans Bach, Dieu ne serait qu'un type de troisième ordre."
Cioran
- J'en ai ma claque d'applaudir à toutes ces exquises citations, dit l'un.
- Moi aussi, j'en ai mardi l'autre. Passons sous silence mardi et allons directement au jour suivant :

Mercredi : Arrêt à Rio de Janeiro.
Il n'y a pas que la coupe du monde de foutebol dans la vie. Alors, éloignons nous des stades et allons plutôt du côté des plages. Là, imaginons nous en train de pratiquer la posture du Cobracabana. A proximité, des musiciens yogis jouent une chanson de Jobim ("The girl from Ipanema"). Comme on disait à une époque, "c'est le pied en acier suédois" ...  qui marque le but : "Gooooooooooooooooooooooooooooal !!!"



"Je dis" : passons du bac à sable au bac à lauréat.
Il existe un bac musique. En ce moment, certains lycéens bossent sur "Tutu" de Miles Davis. C'est l'un de mes musiciens préférés, je peux écouter ses disques vissé au fauteuil pendant un bon moment. Et pour Miles point ne Davis !
Les passeurs de ce bac ont de la chance, ils se font "Tutu" (prononcer "Toutou") et sont tout ouïe toute la sainte journée. Le titre de ce morceau de Marcus Miller composé pour Miles, fait référence au Prix Nobel de la Paix, le Révérand Desmond Tutu. En ce qui concerne les lycéens croyant (bien faire) et fidèles au jazzman, au moment voulu par la destinée, Dieu saura les reconnaître puisqu'il parait que "Dieu reconnaîtra les chiens". Au bout de 18 ans de paradis, la classe "tutu" passera le "Bach Jean-Sébastien".



Vendredi : brève de médecin n° 2.
Au cabinet de son homéopathe :
- Et surtout docteur, pour mes douleurs, n'oubliez pas de me prescrire de "l'armonica", dit Monica la patiente musicienne.
- Bien entendu, comme ça, quand vous avez mal, prenez des granules de cette plante montagnarde. Mettez les en bouche et vous constaterez qu'en même temps que l'armonica a fait disparaître vos maux, il a supprimé deux lettres (m o) de son nom. Maintenant il s'appelle arnica !

Monica, musicothérapoète intuitive, pour faire face à la douleur qui la chagrine (elle sent couler ses larmes Monica), utilise fort à propos cette plante qui supprime plaintes et douleurs et qui devient alors "l'arme-Monica" anti-souffrance. Décidément, l'inconscient sait tout.



Faites de l'amusique ! C'est bon pour la santé. A bientôt.


vendredi 13 juin 2014

"Pourquoi et pourquoi pas ?"






En ce moment, comme chaque année, Tino Rossignol, concertiste insoliste et "aimer-rite" (au talent insolent et sans possible critique), fait "touit touit" et tout son possible pour séduire la gente dame oiselle.
Est-ce que les rossignolettes chantent aussi ?
Existe-t'il une Nini Rossinignol ?
Si non, est-ce parce la "donna e mobile" ?
Et si Tony Nightingale sifflait "Give me the night" de Georges Benson, est-ce qu'Abidgal Nightingale serait plus prête à faire un bec (et plus si affinités) avec son "Don jouant de la trille" ?
Quand à Tino Rossignol, le roi de ma nuit, pourquoi ne sifflerait-il pas "La reine de la nuit" de Mozart ?
Vous qui savez tout, ré-pondez moi un petit texte explicatif (et ne me chantez pas : "c'est parce qu'il n'est pas Soprano colorature").

En ce moment, je fourmille de questions. Pendant ce temps là, les fourmis s'installent partout (dans le jardin nombreuses sont les fourmilières, heureusement cela ne dérange pas les si exquis lychnis, dans la maison bio). Encore heureux que ce ne soit des fourmis de 18 mètres.
Quand j'étais plus jeune, j'ai vraiment aimé cette chantefable (elle tournait en boucle dans ma tête d'esthète et d'athlète du mot). Pour moi c'était de la musique. Tranquille, j'étais comme un chien, j'avais mon Desnos à ronger !

Passons aux écureuils sautillants et souriants, les Wriggles était un groupe inventif et rafraîchissant du dernier changement de siècle (1995-2008). Ces sautillantes virgules sans scrupules dénonçaient les crapules ridicules sans faire comme les rappeurs tapageurs frappant à coups de poing rageurs leurs colères scolaires. Les Wriggles, légers profonds, bondissaient au son de leur "jus de boxe" blagueur.




Bien, je vais sautiller du coca light, ou plutôt sauter de coq à l'an'archie douce, citer Gébé et faire un pas de côté. Pourquoi ?
"On arrête tout !
On fait un pas de côté.
On mesure la tristesse
et l'absurdité d'un système,
qui répand la laideur
qui ravage les paysages
et mine les existences,
pour vomir des quantités de produits inutiles."
Parce que cela fait du bien de lire, regarder, relire, écouter, rire, ou discuter avec Gébé (j'ai eu l'intellichance de parler avec lui plusieurs fois). On peut faire d'autres choix de vie (par exemple prendre la destruction, oups ! ... la direction "vive la croissance !"), pourquoi pas ? après tout, tous les égouts sont dans la nature !
Moi, je suis plutôt "Cavanna" :
"Il vaut mieux marcher sur une tortue réveillée que sur un patin à roulettes endormi."
Cavanna aimait bien la nature même dans son état actuel ("une belle fille sur un tas d'ordures") :
"Quand on plante un oignon sous un saule, on n'obtient pas forcément un saule-pleureur."
Dans l'indispensable journal "Charlie-hebdo", les dessins de l'excellent dessinateur belge Kamagurka, cultivant l'enivrant bon sens du non-sens, côtoyaient, "voisinaient" le texte de Cavanna.
A Andernos-les bains, les premiers touristes sont arrivés. Sur la plage, ils font attention, mais il y a toujours des exceptions :



Pisser dans un portable
On peut déjà faire plein de choses avec son portable : regarder la télé, acheter un billet de train (et accessoirement téléphoner ...) On pourra bientôt pisser dedans. Produire de l'électricité à partir de l'urine afin de recharger son téléphone, c'est l'objectif de Ioannis Ieropoulos, chercheur à l'université de Bristol.
Ceci pourrait prêter à sourire, mais c'est sérieux, écolo et prometteur. Des bactéries son implantées sur des fibres de carbone, et, au contact de l'urine, elles en transforment les produits chimiques en électricité. On appelle ça une "pile à combustible microbienne". Plusieurs sociétés développent ce genre de systèmes, notamment pour permettre aux soldats américains d'obtenir de l'électricité en plein désert. Les piles à combustible microbiennes pourraient avoir d'autres applications plus pacifiques et utiles, comme la fabrication d'électricité à partir des eaux d'égouts. Parce que s'il n'était question que du téléphone portable, il suffirait de le munir d'une dynamo pour le recharger en tournant une manivelle, même en plein désert.

Placé sur une autre page du journal, on aura raison de lire la rubrique "l'empire des sciences" tenue par l'étonnant Antonio Fischetti. Prenons, par exemple, sa chronique "Pisser dans un portable", elle est bien vue et bienvenue. Voilà une idée qu'elle est bonne  ! Pour moi qui n'apprécie guère cet engin insu-portable, voici une "appli pipi-énergie" pas cul-cul. Bientôt, dans les villes, on assistera à de croquignolettes saynettes, de sortie de quéquettes et zézettes qui seront de la fête et se retrouveront "d'art-dard" sur internet où certains malotrus n'hésiterons pas à faire du buzz avec tout un bazar bizarre d'images retouchées et détournées. Mais à part ça, au niveau écolo, on pourra dire :

"Pisser dans un violon, ce n'est pas bon mais pisser dans un portable, c'est impeccable !!!"

Par contre, faire l'amour avec  le portable à l'oreille, c'est contestable. Cela devient faire l'humour à la Zep (son album de B.D "Happy Sex" est rigololo et si "kawaï", mignon comme on dit au Japon). Si on tenait le journal intime du couple, on titrerait : "Conflit-dense sur l'oreillette" !
Il faut savoir que cet esthète helvète fan du groupe Led Zep (d'où son  nom d'artiste), père de Titeuf (bonne série pour les pré-ados), dessine dans "Happy Sex" sa compagne et lui-même. Voici le dessin de l'insu-portable objet.




"Doré navrant" et pendant quelques temps, je placerai en fin de message, une brève de médecin, revue et corrigée par mes soins. Comme ça, vous aurez droit à une brève d'auteur à la hauteur (donc située en haut) pour bien commencer et une "je suis tombé bien bas", brève docteur  pour finir en beauté !
Voici la première :

"Doc toc" (n°1) :
- Y'a quelqu'un ?
- Entrez donc, qu'est-ce qui vous amène ?
- c'est mon mari, moi j'ai trop mal au dos pour conduire l'auto. Je crois que j'ai attrapé un bungalow.

Au moment où les touristes du mois de juin sont bien content d'avoir un bungalow pour y poser leur bagages, cette dame, elle, se plaint du sien. Elle en a plein le dos de son "bang! à l'eau" qui ressemble fort à un lumbago. Cette personne ne sait plus où elle habite, c'est pas étonnant, si elle porte un bungalow sur son dos, c'est du lourd !
Ceci est une vraie brève, c'est ce qui fait son charme.

N'ayant pas de brève sur les fourmis de 18 mètres qui endorment les pieds, j"imagine ceci :
- Docteur, j'ai des fourmis dans les pieds, elles ne pensent qu'à m'épier. Et ça fourmille , ça fourmille tellement que ça ne m'étonnerait pas qu'une fourmilière soit installée là. C'est étouffant !
- Qu'est-ce que vous faites comme métier ?
- Un travail intense, immense, minutieux, précis où l'on me fait porter le chapeau !.
- Bref, un travail de fourmi de 18 mètres avec un chapeau sur la tête. Et bien voyez vous, je pensais que ce genre de métier, ça n'existait pas.
- Et pourquoi pas ?

A bientôt ! Chers amis pataphysiciens !

vendredi 6 juin 2014

"Gémeaux croisé"


"Aller vite lentement."
Cocteau
Ses bons signes ... Jacques Bertrand revient nous voir et c'est tant mieux. Aujourd'hui, il nous tire le portrait du signe du Gémeaux. Bientôt l'été, le temps des cures de mer et de la montée du mercure mais auparavant voici venu le temps de s'intéresser à la planète Mercure :
"Sait-on jamais entre le 21 mai et le 21 juin, si c'est la fin du printemps ou le début de l'été ? Non.
Mercure, qui règne sur cette période de l'année, est la planète la plus rapide autour du Soleil. On la voit tantôt le matin, tantôt le soir. Souvent, on ne la voit pas du tout. Les Égyptiens croyaient que Mercure était deux. Ils l'appelaient Seth et Horus. C'est pourquoi le gémeaux prend un x au singulier.
Le gémeaux n'est jamais "ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre". Mais il est toujours ainsi. Aussi le reconnaît-on aisément."
Métal l'avis de vent toi le toujours jeune :
"Mercure était le dieu des intellectuels et des voleurs. Il avait une belle figure et des ailes aux pieds. Le métal qui porte son nom est aussi appelé vif-argent. C'est un métal plein de fantaisie qui prend la forme de n'importe quel récipient. Tout en restant toujours en mouvement. Ce sont des choses qui ne s'inventent pas."


Il a la verve du verbe, tel Fabrice Luchini, il est éloquent ! S'il philosophe en Angleterre sur un auteur allemand, il est "hello Kant !" Brillant, il s'exprime avec brio. Il mêle l'intello à la bouche, cite et s'excite. Il voit large, double, se regarde ou s'écoute parler.
"Le gémeaux est beau parleur avec parfois un côté camelot. Quand il ne parle pas, c'est qu'il écrit, à moins qu'il ne compte. Tirer son épingle du jeu est le jeu qu'il préfère.
Le gémeaux est jeune. Il "fait jeune" ou il est "resté très jeune".

Ballon de "beau-duduche" qui se remplit de l'air du temps ?
"Les poumons sont le point faible du gémeaux (le signe est dit "d'air" et "double"). On a vu nombre de gémeaux jeunes, élégants, cultivés et très émotifs mourir de phtisie. Et plus tard de tuberculose.
Le gémeaux est partout et nulle part. Il s'évanouit facilement. Dans la nature. Et même en appartement. On ne saurait retenir un gémeaux : il faut attendre qu'il revienne.
Le gémeaux est un primaire mais il embrasse bien. C'est-à-dire qu'il dispose d'une certaine ampleur de champ de conscience. C'est un superficiel large. Les profonds étroits supportent mal les gémeaux."



Étant à l'aise avec les livres et ayant l'esprit de synthèse, ce "cannibale-lecteur" dévore les livres et s'en nourrit.
Joueur, il se déguise à sa guise et se grise de mots. Vif, curieux, il est jeune d'esprit et d'allure, d'ailleurs il va à toute allure et veut tout tout de suite. Il te dit "à tout à l'heure, ou à tout de suite" et il faut comprendre "J'suis ailleurs atout de fuite". Mobile girouette, taquin espiègle, on croit le saisir mais comme il est double, voir plusieurs et qu'il est "des brouillards", tu te fais à voir, tel Cocteau il te tend le miroir en te disant :
"Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité."
Et puis s'adressant au miroir lui dit :
"Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu avant  de renvoyer les images."




Le gémeaux, nerveux, vit vite, on lui conseille de pratiquer le yoga. Tiens, revoilà le gémeaux Cocteau :
"Le virtuose ne sert pas la musique, il s'en sert."
N'allons pas trop vite, prenons le temps de ne pas aller trop  vite comme on dit à France-Inter (Mr X et Denis Cheissoux). S'il y en a un qui a bien compris cela c'est bien le musicien Brian Eno, pas virtuose pour deux sous, certains esprits chagrins diront qu'il fait de la musique d'ascenseur au tempo mou. Pour ma part, je dirais plutôt que cette musique au tempo doux, vous élève et vous amène en terre inconnue (si vous n'êtes ni yogi ni yogini), celle (ou celui) de la tranquillité !!!


Coin yoga : que proposer au gémeaux nerveux, mobile, qui part dans toutes les directions, qui n'est pas con, pas centré, pas concentré ?
Et bien en l'espèce, de respirer dans l'espace.C'est la respiration du moment, idéale pour le gémeaux qui part et repart au galop, qui pare au plus o-pressé, qui ne reste pas en place.
Voici la si chic respiration "Palace" (qui permet de voir grand, de trouver sa place et qui rend l'esprit élégant) dite aussi "la respiration dans l'espace" (ou "laisse place") :
S'installer dans une position assise de son choix, comme collé à un mur, le dos est droit, sans tension inutile. Les yeux fermés, sentir, visualiser l'espace devant soi. Inspirer puis expirer dans l'espace. Lorsque l'on fait un avec l'espace devant, sentir l'espace à droite. Laisser le souffle se déployer dans cet espace. Vous avez pigé le principe, respirer à gauche, derrière, en bas et en haut. Vos poumons heureux se dilatent, votre coeur réjoui vous sourit comme une fleur épanouie, mais ne partez pas, patience ! allez jusqu'au bout, c'est le bouquet final : respirer dans les six directions en même temps.
Alors là, après ça, le gémeaux libéré n'a plus ni mots ni maux. Baba éberlué, il se sent à la fois (il ne peut pas s'empêcher d'être double) indien et amérindien : Grandhit et Géronimot !

Crédit dessin : la planche B.D sur le gémeaux est de Joan, Le Chat est signé Geluck, bien sûr !
A la revoyure, ciao à tous les gémeaux-coeur (drôles d'oiseaux) qui souvent croisent les gémeaux-sade et à tous les autres.